Hello !
Je rentre d’une très belle escapade en Occitanie. J’ai traversé 4 départements en une semaine : L’Ariège, L’Aude, les Pyrénées Orientales et le Tarn. Et même le bas du Tarn et Garonne 🙂
Avant de vous inviter à découvrir mon carnet de route, je voulais m’arrêter sur un point. Sur le commencement. Parce que je me suis rendue compte que je ne vous ai toujours pas raconté mon passé de campeuse, et ce qui m’a donné envie d’acheter à mon tour une maison roulante. Mon grand père construisait lui même ses caravanes. Mes parents ont eu deux fourgons VW dans leur jeunesse (dont un combi orange, jalousie extrême). Et c’est donc tout naturellement que j’ai commencé à camper très jeune avec mes parents. D’abord sous tente, puis avec un pick-up et sa cellule amovible (je devais avoir 8 ans), puis avec un plus gros fourgon/camping-car pendant mon adolescence. J’ai retrouvé quelques photos anciennes.
C’est grâce à mon grand-père que j’ai pu perpétuer la tradition familiale, en achetant un van Viano Marco Polo de chez Mercedes, modèle de 2004, aménagé par Westfalia. Je voulais un véhicule qui tient bien la route, parce que c’est ma voiture principale, et que j’ai besoin de pouvoir compter sur sa fiabilité pour me rendre sur les mariages. J’aurais adoré avoir un vieux VW comme mes parents à l’époque, mais d’une part c’est hors de prix, et d’autre part ce sont des modèles plus anciens, avec beaucoup de soucis mécaniques et parfois plusieurs centaines de milliers de kilomètres au compteur.
J’ai surnommé mon van « Jacco », en clin d’oeil à mon papi 🙂
J’ai demandé à ma fleuriste préférée (Camille, Les P’tites Fleuristes) de me faire des petites compos florales en fleurs séchées pour égayer l’intérieur, et c’est magnifique, je suis fan.
J’ai essayé deux fois d’amener Migi, mon chat, mais elle n’aime pas autant l’aventure que moi. Cette fois, je suis donc partie sans elle, en solo sur les routes et j’ai pu faire un périple magnifique, que je vous raconte maintenant.
JOUR 1 :
J’ai quitté Toulouse en fin de matinée, direction Mirepoix.
Ce village très coloré était très animé. Les terrasses des cafés ont rouvert, et les gens étaient heureux de s’y retrouver. Moi même, je n’ai pas pu résister. Le resto « Le Casti » était très bon, la cuisine maison et la carte proposait plusieurs plats végétariens. Il y a aussi plein de brocantes à Mirepoix.
Ensuite, je suis allée vers Lavelanet, parce que j’avais repéré un Emmaüs, mais il était fermé. En guise de consolation, leur friperie était ouverte, et j’ai trouvé quelques trucs sympas pour trois fois rien.
J’ai poursuivi ma route vers Nebias, ou j’ai fait une balade vraiment belle. Ça s’appelle « le sentier du labyrinthe vert ». On commence la balade sur une colline dégagée, on entend les cloches des vaches, la vue sur la vallée est très jolie. Je me sens seule au monde. Rapidement, le sentier nous fait rentrer dans la forêt. Une forêt enchantée. Il y a quelque chose de mystérieux dans ce lieu. On dirait vraiment que l’endroit est habité par des fées et des elfes. La mousse et le lichen s’accroche aux arbres. Cela créé une ambiance magique. Le sentier est bien balisé, et il y a plusieurs étapes très jolies : des coins de forêt enveloppants, un sapin « harpe », un chêne « poulpe »… et bien sûr, le fameux labyrinthe.
La boucle fait 2h30 en marchant tranquillement.
Il y a d’autres sentiers plus longs au départ de Nebias. La balade est facile, très peu de dénivelé, et de l’ombre les trois quart du temps.
Parking autour de l’église de Nebias.
J’ai ensuite rejoint le camping municipal de Quillan. Bon marché (13€) et très calme en cette saison. J’étais bien contente de pouvoir prendre une douche après cette aprem de marche. L’endroit était tellement paisible que j’ai testé le lit du haut pour la première fois dans le van, j’ai adoré cette impression d’être comme dans une tente (mais avec un matelas confortable !).
JOUR 2 :
Je quitte Quillan pour Fenouillet, lieu dit La Vilasse. Je suis montée à pieds jusqu’au château, la vue était chouette et panoramique.
J’ai cherché l’accès aux gorges de Saint Jaume, sans succès depuis la Vilasse. Alors je suis redescendue vers ND de Laval et je me suis garée juste après le pont (il y a de la place pour deux/trois voitures). On voit un petit chemin qui s’enfonce dans un bosquet, au bord du ruisseau. Enfin, j’ai trouvé un accès aux gorges ! La balade est super sympa. On longe le ruisseau au fond des gorges, on passe sur des petits ponts, sous des gros rochers, les falaises sont hautes autour de nous, il y a des fleurs sauvages partout et le bruit de l’eau nous accompagne tout le long jusqu’à une jolie cascade. La balade est ombragée du début à la fin, et il est possible de rejoindre le cours d’eau a plusieurs endroits de la balade pour se baigner.
Compter 45 min de marche aller/retour jusqu’à la cascade. C’est pas long et ça vaut le coup !
J’ai repris la route vers Duilhac sous Peyrepertuse (je me suis arrêtée en route pour pique-niquer au bord de la route, face à un panorama magnifique, vous pouvez voir ça sur les photos). A l’entrée du village, il y a un parking ou l’on peut rester gratuitement pour la nuit (avec toilettes + vidange eaux usées). Il y a un snack juste à coté, ce qui est très pratique pour manger ou boire un verre au calme, et en plus c’est très bon.
Du village, il y a aussi un accès pour une boucle de rando vers les gorges du Verdouble. Je l’ai faite dans l’après midi. Temps indiqué : 2h45. J’ai mis 1h45, mais j’ai marché vite, parce qu’à vrai dire, j’ai trouvé la balade sans grand intérêt. Elle est indiquée comme étant « facile », mais ça monte parfois raide et descend très fort dans les cailloux. Le point magnifique, c’est donc ces fameuses gorges du Verdouble, qui sont cependant accessibles en voiture. Donc à part pour se défouler en marchant, la boucle n’a pas retenu mon attention. On suit une piste pendant un long moment, jusqu’à arriver sur la falaise qui surplombe les gorges. C’est là que ça devient joli (et très raide pour descendre jusqu’aux gorges). Mais une fois en bas, on en prend plein les yeux, c’est vraiment joli. Éviter le weekend, car le lieu est prisé. On peut se baigner, même si je crois que c’est officiellement interdit. J’avais pas le maillot, mais j’avoue que c’était difficile de résister!
Le soir, j’ai mangé au snack à coté de l’aire camping cars, ça s’appelle Le Donjon, c’est très bon et très convivial. Et ils ont un burger végétarien & une mousse locale. Parfait !
JOUR 3 :
J’ai continué ma route vers Cubières-sur-Cinoble, et plus exactement vers les gorges de Galamus. J’ai laissé le van à l’entrée des gorges, car la route est très étroite et il est difficile de se croiser. La route des gorges fait 1,5km, donc je l’ai faite à pieds, comme recommandé par la municipalité. Et quelle bonne idée! On est entourés par d’immenses falaises vertigineuses, et l’on aperçoit, tout au fond du ravin, le ruisseau calcaire. Les photos ne rendent pas justice au lieu, qui est vraiment majestueux ! Cette balade est à faire à pieds ABSOLUMENT. En voiture, on perdrait toute la magie de cette balade, on serait trop concentré sur la route tortueuse, on ne pourrait pas s’approcher du bord pour admirer toute la beauté du site, car il est interdit de s’arrêter en voiture (et on comprend aisément pourquoi tant il est difficile de se croiser sur cette route). Aujourd’hui (fin mai), il y avait très peu de monde, mais j’ose a peine imaginer ce que ça doit être l’été.
J’ai ensuite pris la direction de Rennes-les-Bains, où j’ai déjeuné en terrasse Chez Will, qui propose de très bonnes pizzas maison.
L’aprem, je l’ai passé au bord du ruisseau, les pieds dans l’eau avec un bouquin. Il y a, à Rennes-les-Bains, deux sources thermales d’eau chaude qui atterrissent dans le ruisseau. Il est possible de s’y baigner.
Je passe la nuit au camping La Bernède. C’est très calme. Il y a un resto très très bon, le patron est super sympa, je me suis incrustée dans d’un groupe d’habitués, on a bien rigolé. Trois options à la carte : viande, viande ou poisson… J’ai demandé si ils servaient des plats végétariens, le patron m’a répondu qu’il allait me faire ça sans problème. Et je me suis ré-ga-lée. Apparemment, c’est un peu la coutume de la maison : tu leurs dis ce que tu veux, ils te le font avec ce qu’ils ont. Tout est fait maison avec des produits locaux. La très bonne surprise!
JOUR 4 :
J’ai pris la route vers le village de Serres, où j’ai prévu une rando dans les terres rouges. Cette balade, je l’avais repérée et je l’attendais depuis un moment. Je n’ai pas été déçue ! C’était vraiment top, j’en ai pris plein les yeux. J’ai eu chaud, parce que ça ne fait que montrer et descendre, et que les 3/4 du temps il n’y a pas d’ombre. Mais ça valait le coup de transpirer. J’ai fait une boucle de 3h, en passant par Peyrolles, mais on peut aussi faire une boucle de 5h si vous êtes motivés. Je dirais que la rando est de difficulté moyenne. Je n’ai croisé personne, ça renforce encore plus ce sentiment d’appartenance à la nature. Je me sentais bien, vivante, débordante d’énergie (même si en vrai, j’ai dû perdre 3 litres d’eau en transpiration).
J’ai ensuite rejoint les gorges du Terminet.
Le parking est payant (4€ voiture, 6€ camping car, on peut y rester dormir mais les places sont minuscules et en pente). On rejoint le spot en 10 min à pieds. Il ne faut pas hésiter à avancer dans les rochers vers le haut, car c’est de plus en plus joli, jusqu’à la petite cascade et le « trou d’eau ». Il est possible de se baigner ou de faire du canyoning (il y a un circuit), mais l’eau était vraiment gelée… J’ai juste réhydraté mes pieds, héhé !
Comme l’endroit n’était pas bien pour rester dormir pour les raisons évoquées plus haut, j’ai tracé ma route, jusqu’à rejoindre Lastours (au nord de Carcassonne). J’ai donc complètement changé d’endroit, je suis passé de l’autre côté de « l’autoroute de la mer » (point de repère bien connu des Toulousaing’s).
J’ai dormi au camping « le Belvédère », qui était parfait. Un point de vue très sympa sur le château, et un camping à la cool, calme, comme je les aime. Jusqu’à présent, tous les campings me coûtent 12€ par nuit env. Très raisonnable donc. Je choisis cette option parce que je marche beaucoup toute la journée, et la petite douche du soir est assez indispensable…
Dans le van, je peux faire une toilette de chat au gant (c’est souvent suffisant), ou en maillot avec une douche extérieure, si le lieu s’y prête (par exemple quand je suis en bord de mer).
JOUR 5 :
Après un bref passage au lac de Laprade Basse où je me suis pris un peu la pluie lors d’une courte balade dans les tourbières, je suis allée a Mazamet pour enfin voir cette fameuse passerelle dont tout le monde parle. Le chemin pour y monter est très raide, genre TRÈS raide (voie romaine). Préférez le « chemin du jardin je-sais-plus-quoi » qui est plus long mais beaucoup moins raide. Je l’ai pris au retour. Ne vous faites pas avoir comme moi ahah! La passerelle quant à elle est sympa, mais j’avoue que par rapport à ce que j’ai vu les jours précédents, j’ai pas trouvé ça « waouh ». A déconseiller aux gens sensibles au vertige, évidemment. Autrement, elle est relativement stable et il est facile de la traverser sans risque. Y’avait du vent aujourd’hui, ça bougeait un petit peu.
Ensuite, j’ai pris la direction du Sidobre. PicNic au lac du merle. En me promenant autour de l’Office du Tourisme (j’attendais qu’il réouvre a 14h, et il est super, je vous conseille d’y aller pour toper des idées de balades), je suis tombée nez à nez avec deux grosses couleuvres, et ça m’a pétrifiée. Les serpents, c’est ma plus grande phobie. Elles étaient mignonnes hein, mais quand on en a peur, ça devient vite un cauchemar…
Je suis allée voir le roc de l’oie et les trois fromages. La route pour s’y rendre en voiture est belle, mais la balade en elle même, bof. C’est impressionnant de voir ces cailloux les uns sur les autres naturellement disposés comme ça mais… je suis blasée, je vous dis! J’ai pas fait le road trip dans le bon sens je pense, j’aurais du commencer par ça 😅 Mais j’ai rencontré un couple avec qui j’ai discuté tout le chemin du retour. C’était vachement sympa, j’adore papoter avec les gens quand je suis en voyage. Pour partager des idées de balades, des coins cools, tout ça.
Après un arrêt au village médiéval de Burlats (vite vu), j’ai rejoint Castres, ou je me suis posée au camping de Gourjade. Très calme, 12€ encore. Bonne douche chaude <3
JOUR 6 :
J’entame la tournée des petits villages charmants de la région. Tous très mignons, mais j’ai mes petits préférés 🙂 Ce qui fait leur charme commun, c’est la beauté de la pierre, et les ruelles bordées de fleurs. J’ai donc fait (dans l’ordre) :
. Lautrec – Montrer jusqu’au moulin, puis s’arrêter au café Plum en redescendant.
. Cordes sur Ciel – Un des fameux « plus beaux villages de France ». Pas mon préféré perso, mais il mérite qu’on s’y arrête.
. Caylus – Le village est mignon, mais il est intéressant d’aller un tout petit peu plus loin vers la « cascade pétrifiante ».
. Saint Antonin Noble Val – Un de mes coups de cœur. Très joli village, sa place centrale est animée grâce aux cafés et restos, et il y a une librairie super mignonne (« Le Tracteur Savant »). J’ai dîné au Beffroi Tentations parce que la terrasse était très belle et donnait envie de chiller, mais y’avait presque personne et pas d’ambiance ce soir là.
Dodo à l’aire camping car (gratuite), très calme.
JOUR 7 :
En repartant de Saint Antonin, je me suis arrêtée au belvédère du Cirque de Bone, ou il y a une belle vue et une table d’orientation.
Ensuite, je repars pour la tournée des villages mignons !
. Penne – petit mais joli, le château était fermé pour travaux exceptionnellement aujourd’hui… Pas de bol.
. Bruniquel – Coup de coeur ! Le genre de village qui te donne envie de tout plaquer pour venir t’installer à la campagne. A voir absolument 🙂
. Larroque – c’était sur le chemin, c’était mignon mais tout petit.
. Puycelsi – Coup de coeur pour lui aussi ! L’avantage de visiter à cette période, c’est qu’il y a très peu de monde sur ces sites assez touristiques. Puycelsi avec ses charmantes ruelles désertes, c’est assez poétique. Si vous y allez et que c’est l’heure de manger, arrêtez vous au resto « Le Cabanon ». Cuisine maison, locale et de saison, c’est DÉLICIEUX ! Ils sont souvent complets, donc pensez à réserver 🙂 Compter 30€ par personne pour le menu complet avec un verre de vin. Faites vous plaisir, ça les vaut largement.
. Castelnau de Montmirail – Sympa pour flâner dans les rues, la place centrale est belle.
Ce soir, je suis posée au camping municipal de Gaillac, c’est très calme (10€). J’avais vraiment besoin de prendre une douche.
JOUR 8 :
C’est le dernier jour, je sais que je dois rentrer. J’ai un seum monumental…. Il fait pas très beau, j’ai mal dormi car j’avais mille trucs en tête pour le retour et la reprise du travail… J’essaye d’aller visiter Gaillac, mais c’est jour de marché et impossible de me garer, il y a des voitures partout, beaucoup de monde, beaucoup de bruit… J’abandonne. Du coup je continue vers L’Isle sur Tarn, dont la jolie place ancienne centrale était tout en travaux… Je persiste et m’arrête à Rabastens, et je me rends compte que j’y suis déjà allée l’an dernier et que donc, je connais déjà… Après tant d’échecs, je rentre à Toulouse. C’est la fin du périple.
Ce qui m’a le plus plu dans ce périple, c’est incontestablement toute la première partie dans l’Aude et les PO. Je m’y suis sentie infiniment bien, coupée du monde, en pleine nature. Les gens que j’ai rencontré étaient adorables. Toutes les gorges et les terres rouges sont magnifiques. Les balades m’ont régénérée. J’y ai croisé des fleurs sauvages en quantité, de toutes les couleurs. Les genêts explosaient et m’ont fait profiter de leur parfum à chaque instant. J’ai vu plein d’oiseaux multicolores que je n’avais jamais vus avant. Des reptiles aussi, avec ce duo de couleuvres que j’aurais préféré ne pas croiser (les serpents, ma phobie), mais aussi un énorme lézard vert clair au bord d’une petite route. Après recherche je pense qu’il s’agit d’un lézard vert occidental.
Aujourd’hui je n’ai qu’une hâte : REPARTIR.