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Carnet de route : le Nord-Est de l’Espagne

8 juin 2023

Hello !

Aujourd’hui, je prends une paire d’heures dans mon emploi du temps de ministre-photographe-en-pleine-saison-2023 pour poser ici les souvenirs d’une belle semaine de découverte du Nord-Est de l’Espagne, passée en duo avec ma maman, la première semaine de mai.

Une fois de plus, l’expérience prouve qu’il est inutile de vouloir toujours aller à l’autre bout du monde pour en prendre plein les yeux, et que nous avons des paysages incroyables à quelques heures de chez nous. Récit.

 

JOUR 0 : TRAJET ET ARRIVÉE A L’AUBERGE

4h de route depuis Toulouse pour arriver à l’Auberge de Montfalco. C’est officiellement un refuge de Montagne, mais avec tout le confort d’un hôtel. Il faut simplement faire très attention à notre consommation d’eau, et à ramener notre papier toilette usagé dans nos poubelles, lorsque l’on quitte l’auberge. Désolée pour les âmes sensibles qui ne sont pas habituées à ce genre de choses 😉 Autrement, la cuisine est bonne et le chef s’est super bien adapté à mon régime végé. Le personnel est super sympa, serviable et toujours de bon conseil. Les chambres sont confortables, prévoir des boules quies car nous sommes nombreux dans l’auberge qui est en bois à l’intérieur (le plancher craque et les murs sont fins, les randonneurs n’ont pas tous le même rythme de lever et de coucher). La piste qui mène à l’auberge est très bonne, ne pas s’aventurer sur des pistes 4×4 même si Google Maps vous dit qu’il faut passer par là (expérience vécue, peur de ma vie). L’accès à l’auberge se fait depuis Viacamp, au niveau du centre des visiteurs. Une fois arrivé à l’auberge, vous pouvez monter à l’ermitage de Santa Quitera, et vous aurez un aperçu de la vue magnifique qu’offre l’endroit (10 minutes à pieds depuis l’auberge).

 

JOUR 1 : LES MURAILLES DE FINESTRAS – Rando de 3h30, 10km A/R. Difficulté moyenne.

Depuis l’auberge de Montfalco, nous avons pris une piste (1h en voiture) pour arriver jusqu’au col de la Creu ou il y a un petit parking. C’est le départ de la rando. De là, nous avons marché jusqu’au col de Sabinas, puis bifurqué sur la droite pour rejoindre Finestras. C’est bien balisé tout le long jusqu’à Finestras (marquage… jaune dans mes souvenirs), mais il n’y a pas de panneaux. Juste des marquages. Attention de ne pas louper la bifurcation. Depuis Finestras, aller jusqu’à l’hermitage de San Marcos, qui vous donnera une vue à 180 degrès sur le lac. Revenez à Finestras, et dirigez vous vers l’hermitage de San Vicente, qui est de l’autre côté des murailles, et même accroché aux murailles. La vue est sublime. Je n’ai pas de tracé de rando à vous communiquer. Si vous avez l’impression d’être perdus, mettez Google Maps en version satellite, et vous pourrez voir les chemins. Prévoyez de l’eau en GRANDE quantité, il n’y a aucune possibilité de re-remplir sur le chemin, et il fait très chaud (très peu d’ombre). Mais ça vaut le coup 🙂

JOUR 2 : LE CONGOST DE MONT REBEI – Rando de 5h à 7h A/R, 11km, 800m de dénivelé. Difficile (mais spectaculaire). Déconseillé aux personnes sensibles au vertige.

Depuis l’auberge de Montfalco, nous descendons à pieds par le bois. Tout en bas, on arrive aux premières passerelles accrochées à flanc de falaise. Elles ont été rénovées et sont hyper sécurisées, mais attention si vous avez le vertige car ça peut être très impressionnant. Plus loin, il y a aussi des passerelles suspendues qui traversent le fleuve. Et enfin, nous arrivons au congost, chemin à flanc de falaise. Quand nous avons fait cette balade, en mai 2023 donc, l’Espagne souffrait de la sécheresse depuis 3 ans. Le niveau de l’eau était exceptionnellement bas. Cela va peut être durer avec les années chaque fois plus chaudes, mais nous pouvons espérer qu’il y ait à nouveau un peu plus d’eau à l’avenir. Triste record de sécheresse, que vous pourrez observer dans les photos qui vont suivre. Cela ne peut que nous sensibiliser, encore et toujours plus, à la préciosité de l’eau et de l’usage que l’on en fait. A notre impact personnel, et à nos habitudes de consommation. Ce n’est pas le sujet ici, mais cette réflexion est tellement d’actualité qu’elle méritait d’être évoquée. Si le sujet vous intéresse, je ne peux que vous conseiller d’aller voir le site de Bon Pote, qui traite admirablement bien du sujet. Fin de la parenthèse climat 🙂 Retour à cette magnifique rando : on en a pris plein les yeux. Le canyon est très beau malgré le peu d’eau. La balade est très bien aménagée, c’est pratique parce qu’il y a des endroits difficiles, mais il est évident que si vous recherchez la nature à l’état pur, vous serez déçus de constater que l’homme a un peu trop aménagé ce chemin. Pensez à prendre beaucoup d’eau. La balade est longue et difficile, vous aurez soif. Privilégiez un départ matinal. En fonction de l’endroit ou vous faites demi-tour, la balade pourra durer jusqu’à 7h A/R. Nous sommes arrivés jusqu’au Congost, ou nous avons pic-niqué sur un banc avec une superbe vue. Il est possible de continuer la balade encore un peu, mais nous avons décidé de nous arrêter là. Je ne suis pas une grande randonneuse, mais j’étais déjà très fière d’avoir réussi à faire tout ça avec mon niveau. Sur le chemin du retour, nous avons croisé un renard visiblement très habitué aux randonneurs ! Il n’était pas farouche. N’oubliez pas que ce sont des animaux sauvages, et que leur donner à manger n’est pas une bonne idée.

JOUR 3 : TRAJET JUSQU’A ARGUEDAS

3h30 de route pour rejoindre notre ville de séjour à côté des Bardenas. Nous avons choisi le gite Casa Rural Casa Juli, un gite un peu rustique à Arguedas, mais calme, confortable et bénéficiant d’un patio avec jardin très agréable. C’est l’une des villes les plus proches de l’entrée du désert des Bardenas. Nous avons profité de l’aprem dans le jardin pour nous reposer après les deux balades de la veille et l’avant veille, et pour peaufiner le programme de nos prochains jours.

 

JOUR 4 : DÉSERT DES BARDENAS REALES

Après un arrêt au centre des visiteurs pour connaitre les horaires des entrainements militaires et les accès condamnés temporairement, nous avons fait un arrêt au fameux Castildetierra. De là, nous avons fait une rando super chouette d’1h30. Attention, on ne peut pas aller n’importe où dans les Bardenas, il y a très très peu de sentiers de rando, afin de préserver le lieu. Nous avons trouvé une rando non officielle sur visorando, mais qui suivait des sentiers sans abimer l’endroit. Ne pas sortir des sentiers. Cette rando débute dans le petit canyon à côté de Castildetierra, puis nous mène en hauteur pour avoir une magnifique vue panoramique sur le désert. Il faut savoir que dans le désert des Bardenas, il y a une grosse base militaire très active. Il est donc fréquent d’entendre les avions passer à toute allure et des tirs. Ça gâche le plaisir, c’est indéniable. Mais ils ne s’exercent pas toute la journée, et nous avons eu du répis à partir de 13h, heure à partir de laquelle les routes n’étaient plus barrées. Nous avons pu alors faire la boucle « classique » en voiture, en nous arrêtant par endroits pour aller voir les points de vue. Il faisait déjà très chaud en mai.

L’après midi, nous avons fait une deuxième rando, jusqu’au Cabezo del Fraile, qui est l’une des rares balades officielles que l’on peut faire à pieds. Elle est assez bien indiquée. Elle est accessible depuis l’accès sud des Bardenas, parking Pena del Fraile (connu de Google Maps). 4,6km A/R, je ne me souviens plus combien de temps nous avons mis… 1h ou 1h30 peut être. La montée est rude sur la fin, mais la vue est exceptionnelle sur la Bardena Negra. Une belle balade !

Le soir, nous avons visité Tudela, une ville sympa mais pas extraordinaire non plus. Nous avons mangé au resto Gayarre qui servait d’excellents tapas originaux, avec des options végé. 

 

JOUR 5 : DÉSERT DES BARDENAS REALES – ACCES NORD

Pour ce deuxième jour dans le désert des Bardenas, nous avons rejoint l’entrée Nord (El Paso). Parking du berger des Bardenas. Nous avons fait une balade dans ce coin, c’était agréable mais sans grand intérêt en terme de paysage, du coup je ne vous la recommande pas. Peut être que vous pourrez trouver mieux. Nous avons poursuivi vers Tres Mugas, qui est le point culminant des Bardenas. Pour le retour, nous avons pris la piste nord-sud vers le Polygone de tir, qui passe par Piskerra. Tour du polygone de tir en voiture, 26km, 45min.

En rentrant au gite, nous avons fait un arrêt aux maisons troglodytes d’Arguedas. En accès libre et gratuit.

En fin de journée, nous sommes allées voir le soleil se coucher depuis l’hermitage de Nuestra Senora del Yugo (je n’ai pas pris de photo).

JOUR 6 : TARAZONA ET PARC DE MONCAYO

Dernier jour de notre périple !  Le matin, nous avons visité Tarazona, un charmant village assez typique de la région. J’ai fait un peu de street photo, c’était inspirant toutes ces ruelles colorées, et la lumière très forte qui faisait de beaux contrastes. L’après midi, nous avons rejoint le parc de Moncayo où nous avons fait une balade dans la forêt (2h15). C’était agréable de marcher dans la forêt, à l’ombre, avec parfois de jolies vues dégagées qui s’ouvraient sur le paysage. Je n’ai pas pris de photo de la balade, sorry.

 

JOUR 7 : RETOUR A TOULOUSE

Retour à Toulouse par San Sebastian, 4h45 environ par l’autoroute. Il pleuvait, comme pour nous dire « les vacances sont finies ». Fin de ce beau périple !